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  L'ALGÉRIE SOUS LE SECOND EMPIRE (1851-1870)  
     
  
Le gouvernement, ne sachant par qui le remplacer, confia l'intérim au général de Martimprey. L'insurrection continuant dans la région d'Ammi-Moussa, quatre colonnes lancées d ans le Djebel-Amour, dans la direction de Tiaret et dans le pays des Flissas, la refoulèrent dans le Sud. Puis l'organisation administrative de l'Algérie fut de nouveau modifiée par le décret du juillet 1864.
 

V

L'ALGÉRIE DE 1864 A 1870. LE DÉCRET DE 1864

 
Général de MARTIMPREY (d'après Lafosse). Après la mort de Pélissier, on crut ou on feignit de croire que l'insurrection des Ouled-Sidi-Cheikh était due à ce que le gouvernement général de l'Algérie avait revêtu un caractère presque civil. On publia que les Arabes n'avaient de respect que pour le képi et pour le sabre: " Deux autorités, le général et le préfet, indépendantes chacune dans un territoire morcelé, deux populations dont les origines diffèrent profondément, administrées d'un côté par l'autorité civile, de l'autre par l'autorité militaire ; le préfet appliquant aux populations du département les principes de l'administration métropolitaine; le général exerçant en territoire militaire les attributions du préfet vis-à-vis des Européens, tandis que les indigènes de ce territoire sont soumis à un régime différent de celui qui est appliqué aux indigènes du département; voilà le tableau des anomalies que présente la situation administrative de l'Algérie. Cette dualité de pouvoirs s'entre-croisant, se heurtant dans une même province, dont ils se partagent les fractions plus ou moins isolées, amènent sans cesse des conflits que les esprits les plus conciliants ont de la peine à prévenir. L'unité de vues qui serait si profitable à la chose publique fait complètement défaut, aussi bien que l'unité d'action. "
Le décret du 7 juillet 1864 se proposait de remédier à cet état de choses. Le gouverneur devait être à la fois commandant des forces de terre et de mer et investi de toute l'autorité civile; on supprima donc le directeur général des affaires civiles. Un sous-gouverneur général de division et chef d'état-major général suppléait le gouverneur en son absence et exerçait par délégation ses attributions civiles. Les préfets des trois provinces étaient placés sous les ordres des généraux commandant les divisions de chaque province.
 
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