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Le gouvernement, ne
sachant par qui le remplacer, confia l'intérim au général
de Martimprey. L'insurrection continuant dans la région d'Ammi-Moussa,
quatre colonnes lancées d ans le Djebel-Amour, dans la
direction de Tiaret et dans le pays des Flissas, la
refoulèrent dans le Sud. Puis l'organisation administrative
de l'Algérie fut de nouveau modifiée par le décret du
juillet 1864. |
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V |
L'ALGÉRIE DE 1864
A 1870. LE DÉCRET DE 1864 |
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Après la mort de Pélissier, on
crut ou on feignit de croire que l'insurrection des Ouled-Sidi-Cheikh
était due à ce que le gouvernement général de l'Algérie
avait revêtu un caractère presque civil. On publia que les
Arabes n'avaient de respect que pour le képi et pour le
sabre: " Deux autorités, le général et le préfet,
indépendantes chacune dans un territoire morcelé, deux
populations dont les origines diffèrent profondément,
administrées d'un côté par l'autorité civile, de l'autre
par l'autorité militaire ; le préfet appliquant aux
populations du département les principes de l'administration
métropolitaine; le général exerçant en territoire
militaire les attributions du préfet vis-à-vis des
Européens, tandis que les indigènes de ce territoire sont
soumis à un régime différent de celui qui est appliqué aux
indigènes du département; voilà le tableau des anomalies
que présente la situation administrative de l'Algérie. Cette
dualité de pouvoirs s'entre-croisant, se heurtant dans une
même province, dont ils se partagent les fractions plus ou
moins isolées, amènent sans cesse des conflits que les
esprits les plus conciliants ont de la peine à prévenir.
L'unité de vues qui serait si profitable à la chose publique
fait complètement défaut, aussi bien que l'unité d'action.
"
Le décret du 7 juillet 1864 se proposait de remédier à cet
état de choses. Le gouverneur devait être à la fois
commandant des forces de terre et de mer et investi de toute
l'autorité civile; on supprima donc le directeur général
des affaires civiles. Un sous-gouverneur général de division
et chef d'état-major général suppléait le gouverneur en
son absence et exerçait par délégation ses attributions
civiles. Les préfets des trois provinces étaient placés
sous les ordres des généraux commandant les divisions de
chaque province. |
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