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Le tabac était cultivé sur 6
000 hectares par 12 000 planteurs, dont 1 500 Européens et la
production atteignait 30 000 quintaux. La sériciculture, qui
donnait 15 000 kilogrammes de cocons, fut éprouvée par la
maladie du ver à soie. Le lin se heurtait à des difficultés
par le rouissage; il occupait 1 500 hectares et était
cultivé surtout pour la graine. La vigne couvrait 8 000
hectares en 1863, 11 000 en 1870, dont 8 000 hectares de
cultures européennes. Les oliviers produisaient en moyenne
140 000 hectolitres d'huile; l'oranger et le citronnier se
développaient. Les céréales étaient cultivées sur 2
millions d'hectares ; la production, très irrégulière,
après avoir atteint 25 millions d'hectolitres en 1863,
s'abaissait à 18 millions d'hectolitres en 1864, 11 en 1865,
8 en 1866, 5 en 1867. Le cheptel présentait les mêmes
oscillations; le nombre des moutons passait de 8 millions en
1867 à 4 en 1868.
La loi du 17 juillet 1867, achevant l'œuvre de la loi de
1851, réalisait l'union douanière complète entre la France
et l'Algérie. Désormais, tous les produits algériens
pénétraient en France sans avoir à acquitter aucun droit,
sans qu'il fût besoin d'une désignation particulière pour
leur conférer cet avantage. Le commerce atteignait 222
millions en 1861 (importations 146 millions, exportations 72
millions) ; en 1870, il s'élevait à 252 millions
(importations 153 millions, exportations 99 millions). Les
principaux articles d'exportation étaient le bétail, les
peaux, les laines, le tabac, l'alfa, le crin végétal, les
céréales, l'huile d'olive. Mais le développement
économique de l'Algérie se poursuivait avec beaucoup de
lenteur. Pendant les dernières années de l'Empire, une
série de fléaux s'abattirent sur l'Algérie, dont la
situation devint fort mauvaise. |
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VI |
LA FIN DE L' EMPIRE - LA PERSISTANCE DE
L' INSURRECTION DES OULED-SIDI-CHEIKH |
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L'insurrection des Ouled-Sidi-Cheikh continuait et passait à l'état chronique.
Repoussée du Tell en 1864, elle persistait dans le Sud. En
1865, tout le cercle de Géryville est en insurrection. Le
colonel de Colomb livre à Garet-Sidi-Cheikh un combat dans
lequel est tué Si-Mohammed, fils de Si-Hamza, mais son oncle
Si-Lala demeure l'âme de la révolte, que continuent à
appuyer les nomades marocains de la région qui s'étend entre
Figuig et le Tafilelt. En 1867, le général Deligny proposa
au maréchal de Mac-Mahon, pour en finir, de diriger une
expédition contre Figuig, mais le gouvernement refusa son
autorisation. En 1869, les dissidents se rassemblèrent à
Kenadsa, envahirent le Djebel-Amour et s'avancèrent jusque
dans le sud de la province d'Alger; ils furent défaits par le
colonel de Sonis à Oum-Debdeb, près d'Aïn-Madhi, mais
bientôt les attaques recommencèrent. |
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