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  L'ALGÉRIE SOUS LE SECOND EMPIRE (1851-1870)  
     
  
Cette assemblée était investie en matière de finances locales de la plupart des attributions et mise en possession de tous les contrôles que le Corps législatif exerçait en matière de finances publiques.
BOUTIQUE DE BARBIER À ALGER (d'après un dessin de l'Illustration). « La Commission, disait M. Armand Béhic, s'est proposé pour but, sans rien sacrifier des moyens d'assurer la sécurité de la domination française en Algérie, d'étendre successivement le bienfait du régime civil, non seulement aux parties déjà colonisées, mais à toutes celles qui semblent devoir devenir le plus prochainement colonisables. Elle a voulu, tout en maintenant le gros de la population musulmane sous une autorité assez forte pour la contenir et tout en respectant dans la mesure nécessaire son organisation et ses mœurs, l'entraîner peu à peu dans l'orbite de la civilisation européenne. Aux colons et aux indigènes, elle a cherché à faire accepter les charges d'une certaine autonomie locale, en leur en assurant pour compensation tous les avantages. Elle leur a donné des moyens légaux pour produire leurs griefs au grand jour et elle a placé le gouvernement de leurs intérêts sous la garantie d'une responsabilité politique directe et effective. »

Tel était ce rapport célèbre, très remarquable et très audacieux, comportant des réformes qui ne furent réalisées que bien longtemps après. Le rapport ne fut jamais publié, mais de nombreux exemplaires furent tirés à l'Imprimerie impériale et ses dispositions furent connues de tous les membres du Parlement qui s'intéressaient à l'Algérie.

 
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