Page précédente HISTOIRE DES COLONIES FRANÇAISES - Tome2 - Retour page Table des matières ALGÉRIE - LIVRE III  - CHAP. 3 Page suivante
  L'ALGÉRIE DE 1870 à 1890  
     
  
L'AMIRAL DE GUEYDON Il affirma dès le début sa volonté énergique d'administrer civilement, en s'appuyant sans réserve sur la population civile. Le décret du 7 octobre 1871 reconstitua le Conseil supérieur de l'Algérie; les généraux et les préfets n'y figuraient plus et les colons y étaient en majorité.
L'amiral prépara un projet de loi organique (26 décembre 1871) sur l'organisation municipale, départementale et coloniale; ce projet, qui résume ses idées personnelles en matière d'administration coloniale, dénotait une réelle connaissance des besoins de l'Algérie en même temps qu'un grand sens pratique et beaucoup de largeur de vues. Il prévoyait un Conseil supérieur composé pour un tiers de membres élus par les conseils généraux, pour un tiers de membres élus par les conseils municipaux, pour un tiers de fonctionnaires. Reprenant le projet d'Armand Béhic, il réclamait pour l'Algérie un budget spécial. Il se déclarait partisan d'une extension des attributions des assemblées départementales. Il voulait aussi diviser l'Algérie en cinq départements : ceux de la Seybouse, chef-lieu Bône ; du Rummel, chef-lieu Constantine; du Djurjura, chef-lieu Tizi-Ouzou ; du Chélif, chef-lieu Orléansville ; de l'Habra, chef-lieu Oran. Mais l'amiral n'eut guère le temps de mettre ses idées en pratique; à la chute de M. Thiers, il le suivit dans sa retraite et son administration prit fin dès le mois de juin 1873. « Le malheur de l'Algérie, disait Thiers à ce propos, c'est qu'on mois laisse jamais ceux qui ont eu le temps de l'apprendre et l'intelligence de la comprendre. »
 

LA REPRISE DE LA COLONISATION

 
L'œuvre de la colonisation fut reprise avec beaucoup d'activité à partir de 1871 : « Après la colonisation d'occupation, oeuvre de la monarchie de juillet, après la colonisation économique où s'était cantonné l'Empire, voici venir, dit M. de Peyerimhoff, la phase moderne, celle du peuplement national.
 
  394  
Page précédente Retour page Table des matières Page suivante