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  L'ALGÉRIE DE 1870 à 1890  
     
  
LES DEUX COLONS-LE NOUVEAU-L'ANCIEN (d'après une lithographie de Maboul) « Toutes les fermes, écrivait-il quelques mois après, tous les bâtiments, même ceux appartenant à des colons tués par les insurgés, sont relevés et habités. Presque tous les villages ont augmenté d'importance et l'adjonction à leur ancienne population de familles d'émigrants achève de leur donner la solidité qui leur manquait. Tel de ces villages, Palestro par exemple, a presque triplé sa population depuis un an. Partout les travaux considérables auxquels a donné lieu l'emploi des indemnités ont fait renaître la prospérité. » Quant à l'application du séquestre, oeuvre capitale du gouvernement de l'amiral de Gueydon, elle permit d'ajouter environ 500 000 hectares aux 200 000 hectares que possédait encore le domaine. Le gouverneur déclarait sans ambages : « Les biens séquestrés sur les tribus rebelles forment le plus clair de nos ressources pour la création de nouveaux villages ; par le séquestre, l'État se procure immédiatement les ressources territoriales dont il a besoin pour la colonisation. » Ainsi reprend l'œuvre si longtemps abandonnée de la colonisation agricole et du peuplement rural de l'Algérie.
 

LES ALSACIENS-LORRAINS

 
Avant même la nomination de l'amiral de Gueydon au poste de gouverneur général, la question de la colonisation officielle avait été posée devant l'Assemblée nationale. Dès le 4 mars 1871, sous le coup de l'émotion que provoquait la signature du traité de Francfort, des membres de l'Assemblée avaient proposé « d'attribuer 100 000 hectares des meilleures terres dont l'État disposait en Algérie aux Alsaciens et aux Lorrains habitant les territoires cédés à l'Allemagne, qui voudraient, en gardant la nationalité française, demeurer sur le sol français. » 
Prise en considération, cette proposition était devenue la loi du 21 juin 1871; une autre loi du 15 septembre et un décret du 16 octobre 1871 précisèrent ou modifièrent quelques-unes des dispositions primitivement adoptées.
 
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