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Au total, 1 375
kilomètres de voies ferrées sont ouverts au trafic en 1881,
au lieu de 513 kilomètres en 1871. Le réseau des routes se
développe, divers barrages sont construits, notamment celui
de Perrégaux. Le commerce s'accroît dans des proportions
très notables. |
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V |
LA PÉRIODE DES
RATTACHEMENTS. M. TIRMAN (1881-1891) |
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M. Albert Grévy eut pour
successeur M. Tirman, auquel Gambetta confia le gouvernement
général de l'Algérie en novembre 1881. Né à Mézières en
1837, il avait été préfet des Ardennes, du Puy
de-Dôme, des Bouches-du-Rhône, puis conseiller d'État.
C'était un homme calme et pondéré, un esprit fin et souple,
un administrateur compétent et avisé. Il s'occupa avec
beaucoup de sollicitude des intérêts de l'Algérie.
Le gouvernement de M. Tirman correspond à l'apogée du
système des rattachements. L'essai de ce système ne pouvait
être plus loyalement tenté que par ce fonctionnaire
distingué et discipliné, et s'il avait dû réussir, nul
mieux que lui n'était capable d'en assurer le succès. Le
droit de décision lui échappant dans la plupart des cas, il
lui fallait chaque jour persuader au gouvernement, assiégé
d'affaires pressantes et vivant dans le tumulte et la fièvre
des partis, sollicité par mille intérêts parfois
contradictoires, de prêter un peu de son attention, de son
crédit, de ses finances à une oeuvre lointaine. Il arrivait
que les décisions se faisaient attendre, que les solutions
demeuraient en suspens : jamais M. Tirman ne se décourageait;
il recommençait son plaidoyer et il mettait à défendre la
cause de l'Algérie tant de conviction, de chaleur et
d'habileté, qu'il finissait souvent par arracher aux
ministres les décisions nécessaires. |
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Jamais la
centralisation n'avait connu de plus beaux jours. |
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