Quand il présidait la
Commission de l'Algérie, Jules Ferry était sorti de la
période militante, ne nourrissant plus, du moins en
apparence, le regret d'avoir perdu le pouvoir, ni le désir
de le reprendre, uniquement soucieux de sa mission
parlementaire et ne gardant de sa carrière d'homme d'État
que l'expérience des hommes et des choses.
Appliquée à l'Algérie, cette expérience se résumait
dans la conviction que l'avenir de ce pays était
indissolublement subordonné à un changement de système.
»
L'œuvre de la Commission fut fort importante. Après
avoir arrêté son programme, elle recueillit à Paris
d'intéressants témoignages, réunis dans les
procès-verbaux de ses séances. En mai et juin 1892, une
délégation dirigée par Jules Ferry et composée de MM.
Guichard, Labiche, Reymond, Isaac, Dide et Combes poursuivit
en Algérie même une enquête sérieuse, interrogeant les
colons et les indigènes. |