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  L'ALGÉRIE de 1890 à 1914. La renaissance coloniale.  
     
  
Sa situation géographique et plus encore sa formation ethnique et son développement économique lui donnent une personnalité propre. Si la solidarité nationale et politique qui l'unit à la mère-patrie ne doit pas en être affaiblie, du moins y a-t-il lieu d'en tenir compte dans l'organisation de son régime financier. » La loi laissait à la charge de la métropole les dépenses de la guerre, de la marine, des pensions et la garantie d'intérêts des chemins de fer jusqu'en 1926. En ce qui concerne les recettes, le principe de l'intégralité budgétaire s'appliquait plus complètement que pour les dépenses ; l'ensemble des recettes effectuées en Algérie, qui étaient perçues antérieurement au profit du Trésor, figurait désormais au budget algérien.
LE PORT D'ORAN
La difficulté était, tout en conférant à la colonie l'autonomie financière, de conserver à l'État un contrôle suffisant. Dans ce but, les dépenses laissées à la charge de l'Algérie sont divisées en dépenses obligatoires et dépenses facultatives; pour ces dernières, la latitude des assemblées algériennes est entière, sauf en ce qui concerne les dépenses de personnel, pour lesquelles le gouverneur seul peut proposer des augmentations. C'est le gouverneur qui établit le projet de budget, que discutent et votent ensuite les Délégations financières et le Conseil supérieur. Les dépenses sont autorisées par un décret rendu en Conseil d'État, la perception des droits, produits et revenus par une loi. La métropole conserve donc un contrôle et un droit de regard sur le budget algérien.
 
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