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  L'ALGÉRIE de 1890 à 1914. La renaissance coloniale.  
     
  
De nouveaux centres furent créés, les anciens centres améliorés, les richesses forestières largement exploitées, un effort énorme consenti en faveur de l'enseignement tant européen qu'indigène, l'assistance publique et l'hygiène développées.
L'emprunt était le seul moyen d'exécuter les travaux publics indispensables, tout en faisant porter une partie de la charge sur les générations futures, appelées à en bénéficier plus encore que les générations actuelles.
 
TYPE D'UNE GARE FORTIFIEE DANS LE SUD-ORANAIS Dès 1906, il était de toute évidence que tous les travaux portés sur la liste de 1902 ne pouvaient être exécutés avec la somme de 50 millions et que beaucoup d'autres ouvrages, non inscrits sur la liste, devaient être entrepris. Une somme de 300 millions n'eût pas été exagérée pour faire face aux améliorations prévues; mais, pour tenir compte des facultés des services et des disponibilités du budget, on s'arrêta pour le nouvel emprunt au chiffre de 175 millions; cet emprunt fut autorisé par la loi du 28 février 1908.
Sur le total, plus de 96 millions étaient destinés aux chemins de fer, dont 72 millions pour la construction de lignes nouvelles, le surplus étant attribué à l'amélioration des lignes déjà existantes, 32 millions aux routes, 16 millions aux travaux maritimes. 
 
Ce programme de travaux publics était le plus vaste que l'Algérie eût jamais entrevu. Or la mise en valeur de l'Algérie était avant tout une question de travaux publics; M. Jonnart, qui avait été en 1893 ministre des Travaux publics, voulut le redevenir au delà de la Méditerranée; il s'efforça d'améliorer l'outillage indispensable au développement du pays, de donner aux Algériens plus de routes et plus de chemins de fer, un meilleur régime des transports, des ports agrandis et mieux aménagés.

Non seulement l'Algérie n'avait pas assez de chemins de fer, mais ceux qui existaient ne rendaient pas les services qu'on était en droit d'en attendre. Il importait de construire des lignes nouvelles, mais il fallait avant tout tirer meilleur parti des lignes anciennes.

 
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