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  L'ALGÉRIE de 1890 à 1914. La renaissance coloniale.  
     
  
Le gouverneur général réclama tout d'abord une modification à la loi de 1900 en ce qui concernait le régime des chemins de fer. Au système du paiement successif par la métropole et par la colonie des charges de la garantie d'intérêts, la loi du 23 juillet 1904 substitua le système du paiement simultané; la participation de la métropole devait diminuer progressivement et celle de la colonie croître peu à peu. A partir de 1905, l'exploitation des chemins de fer de l'Algérie fut remise à la colonie, qui en assuma les charges et en encaissa les produits.
 
M. JONNART C'était le seul procédé qui permît la prompte application d'un programme dont dépendaient la vie, l'essor, l'avenir de la production et du commerce algériens. Il ne s'ensuivait pas que, du jour au lendemain, toutes les questions de transports dussent être résolues au mieux des intérêts généraux, mais on pouvait désormais les aborder, les discuter, les faire aboutir.
Les lignes algériennes étaient partagées entre cinq Compagnies, dont les réseaux étaient constitués d'une manière tout à fait incohérente, par des lignes sans soudure entre elles. Ce morcellement entraînait des inconvénients graves au point de vue des pertes de temps, des charges financières de l'exploitation, de la décroissance des taxes pour les longs parcours, de la diversité et de la complication des tarifs, qui différaient suivant les réseaux et souvent d'une ligne à l'autre d'un même réseau. M. Jonnart songea tout d'abord à racheter toutes les concessions pour constituer un réseau unique, mais ce projet rencontra de tels obstacles qu'il dut se contenter de poursuivre l'unification des tarifs, leur communauté sur les divers réseaux et l'exécution du programme des travaux complémentaires en s'adressant séparément à chacun des concessionnaires. La plupart des Compagnies s'y prêtèrent, mais la Compagnie de l'Est-Algérien, par suite des règles qui avaient présidé à la construction de son réseau, déclara ne pouvoir s'engager dans la voie des abaissements de taxes.
 
Le rachat des lignes concédées à l'Est-Algérien et leur exploitation en régie furent autorisées par un décret de 1907; puis, en 1911, les assemblées algériennes votèrent le rachat des lignes de la Compagnie Bône-Guelma, qui fut réalisé par un décret de 1913.
 
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