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La lutte contre le
paludisme fut méthodiquement entreprise et on prescrivit les
mesures prophylactiques que la science moderne recommande :
assèchement des mares, pétrolage des eaux stagnantes,
grillage des portes et fenêtres, quininisation préventive.
La vaccination fut rendue obligatoire.
Pour rapprocher et confondre dans la famille française les
divers éléments de la population européenne, le meilleur
moyen est assurément de les réunir d'abord sur les bancs de
l'école. |
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Aussi l'enseignement public à
tous les degrés fut-il l'objet de la sollicitude de M.
Jonnart. Les assemblées algériennes consentirent
patriotiquement les plus généreux sacrifices et firent plus
en l'espace de trois ou quatre ans qu'il n'avait été fait
pendant les vingt années qui avaient précédé la création
du budget spécial. Un vaste programme d'écoles primaires et
primaires supérieures fut élaboré, de manière à faire
face à l'augmentation de la population scolaire européenne.
En 1907, M. Jonnart fit adopter par les assemblées
algériennes le projet de création d'une Université
destinée à grouper les écoles d'enseignement supérieur
instituées trente ans auparavant par Paul Bert ; M. Joly,
délégué financier, un des hommes les plus distingués qui
aient honoré les assemblées de la colonie, fut un des
artisans les plus convaincus et les plus passionnés de cette
oeuvre.
La création fut autorisée par la loi du 30 décembre 1909,
qui marque une date décisive dans le développement de
l'instruction publique en Algérie. L'Université d'Alger
constitue à la fois un foyer de culture française et un
centre de recherches de toutes natures sur notre vaste domaine
de l'Afrique du Nord. Dans le même ordre d'idées, M. Jonnart,
voulant donner à quelques artistes choisis parmi les
meilleurs des facilités pour venir en Algérie, fonda sur les
coteaux de Mustapha la villa Abd-el-Tif, qui accueillit tous
les ans deux boursiers désignés à la suite d'un
concours. |
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Cette création
était pour lui un symbole montrant que l'Algérie adulte ne
voulait pas être seulement un pays de marchands, uniquement
préoccupé des cours des vins, des moutons et des céréales,
mais qu'elle entendait faire une place aux choses de l'esprit
et de l'art. |
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