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  L'ALGÉRIE de 1890 à 1914. La renaissance coloniale.  
     
  
PORTE BABA-AHMED A OUARGLA. Les populations musulmanes se montrèrent sensibles à ce souci de leur bien-être et en témoignèrent leur reconnaissance. C'est l'honneur de M. Cambon d'avoir déclenché cette évolution et d'avoir fait prévaloir une conception plus large et plus intelligente des conditions dans lesquelles doit s'exercer notre domination.

" Il ne saurait y avoir de colonisation durable et féconde, disait M. Jonnart, sans une bonne politique indigène. Cette politique exige beaucoup de tact et de compétence. A vrai dire, on ne diffère pas tant sur le fond que sur une question de priorité des réformes à accomplir. D'une part, c'est la thèse de l'émancipation des populations indigènes ; de l'autre, celle de leur évolution préalable, prudemment dirigée, préparée par le développement économique, intellectuel et social. " C'est cette seconde thèse que M. Jonnart fit sienne. Il tendit constamment au rapprochement des deux groupes de population qui sont en présence dans l'Afrique du Nord. Cette politique fut poursuivie avec l'entière adhésion des assemblées algériennes et s'harmonisa avec les vues générales de la politique française.

" Il faut, disait M. Jonnart, que les indigènes voient en nous autre chose que des gendarmes et des marchands et que çà et là se dresse, visible à tous, un symbole de la bonté française. "
La question la plus délicate est sans contredit celle de l'enseignement indigène, question plus politique que technique.

 
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