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  L'ALGÉRIE de 1890 à 1914. La renaissance coloniale.  
     
  
La loi douanière de 1892, déclarée applicable à l'Algérie, rend de plus en plus intime l'union économique de la France et de l'Algérie; celle-ci reçoit des primes indirectes considérables par l'admission en franchise des produits algériens, alors que les céréales, le bétail, les vins étrangers sont frappés de droits élevés; en revanche, elle offre à l'industrie française, notamment à la métallurgie et aux textiles, d'importants débouchés et supporte les charges du monopole du pavillon, qui réserve aux armateurs français la navigation entre la France et l'Algérie, considérée comme un cabotage.
 
Paiement des salaires aux ouvriers indigènes du domaine de l'habra. Les richesses agricoles, pastorales, forestières, minières de l'Algérie se développent suivant un rythme déjà un peu plus rapide et le total des exportations, qui dépasse 200 millions, tend à se rapprocher de celui des importations ; il lui est même quelquefois supérieur, notamment en 1895. Mais la courbe n'est pas régulièrement ascendante et les crises agricoles occasionnent de grandes variations. Au total, le commerce, qui en 1890 atteignait 509 millions (importations 260 millions, exportations 249 millions) s'élève en 1900 à 536 millions (importations 313 millions, exportations 222 millions). La progression est assez lente.

Le développement économique de l'Algérie devient beaucoup plus rapide à partir de 1900. Cet essor est dû pour une part aux mesures de décentralisation qui, à partir de cette époque, ont permis à la colonie de prendre son essor, contribué à l'éveil des initiatives et des énergies, à l'épanouissement de toutes les forces vives.

 
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