Les richesses agricoles,
pastorales, forestières, minières de l'Algérie se
développent suivant un rythme déjà un peu plus rapide et le
total des exportations, qui dépasse 200 millions, tend à se
rapprocher de celui des importations ; il lui est même
quelquefois supérieur, notamment en 1895. Mais la courbe
n'est pas régulièrement ascendante et les crises agricoles
occasionnent de grandes variations. Au total, le commerce, qui
en 1890 atteignait 509 millions (importations 260 millions,
exportations 249 millions) s'élève en 1900 à 536 millions
(importations 313 millions, exportations 222 millions). La
progression est assez lente.
Le développement économique de l'Algérie devient
beaucoup plus rapide à partir de 1900. Cet essor est dû pour
une part aux mesures de décentralisation qui, à partir de
cette époque, ont permis à la colonie de prendre son essor,
contribué à l'éveil des initiatives et des énergies, à
l'épanouissement de toutes les forces vives. |