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  L'ALGÉRIE de 1890 à 1914. La renaissance coloniale.  
     
  
Le ministre des Affaires étrangères ayant déclaré à la tribune de la Chambre des députés que la question du Touat était une question exclusivement algérienne, M. Cambon, dès le mois d'août 1891, écrivait combien il lui paraissait nécessaire que la France, en occupant le groupe des oasis qui s'étendent au Sud-Ouest de l'Algérie, prît une résolution qui assurerait définitivement la tranquillité de ses possessions et sa domination dans le Sahara : " Les oasis du Touat, du Gourara et du Tidikelt, disait-il, ont servi de refuge à tous les hommes de nos tribus plus ou moins compromis et ont été le centre de toutes les agitations qui se produisent contre nous ; c'est là que s'est réfugié Bou-Amama, qui cherche par tous les moyens à encourager les insurrections, les razzias et les défections. D'un autre côté, le souvenir de la mission Flatters, qui n'a pas été vengée, écarte de nous les Touaregs, qui en ont concerté le massacre. Enfin les nécessités de la politique nous ayant conduit à reconnaître la souveraineté de la Porte sur Rhadamès et sur Rhat, il en résulte que, si nous laissons échapper le Touat, qui est la plus grande ligne d'eau et de population se dirigeant à travers le Sahara vers l'intérieur de l'Afrique, le traité conclu avec l'Angleterre relativement à l'hinterland algérien sera devenu lettre morte entre nos mains.
LES DUNES DU SAHARA
L'occupation des oasis du Sud-Ouest aurait eu, d'après M. Cambon, le triple résultat de rendre toute insurrection impossible dans le Sud, de mettre dans nos mains la voie saharienne la plus fréquentée après le Nil, enfin de nous donner plus de liberté de mouvement dans la question du Maroc.
 
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