Quelques mois après, il adressait
au président du Conseil un programme complet d'organisation,
destiné à assurer d'une façon définitive la protection de
la frontière algérienne, la sécurité de ses abords,
l'innocuité des foyers d'agression voisins.
La période qui va de la fin de 1908 au mois de mai 1910
est une période d'attente. Elle fut d'ailleurs amplement mise
à profit pour consolider les résultats acquis, apprivoiser
les indigènes, les habituer à notre contact, en faire sentir
les avantages à ceux que nous avions sous la main, y
préparer ceux qui ne nous connaissaient pas encore. C'est
ainsi qu'entre la défaite des harkas et les opérations du
printemps de 1910, des zones nouvelles furent acquises sans
coup férir à la sécurité et à la pacification. Dans le
Nord, le commandant Féraud entrait en relation avec les
populations du massif montagneux situé au Sud d'Oudjda. |