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Blé tendre
. - Contrairement au blé dur, le blé tendre est surtout une culture européenne. Les superficies, de ce fait, sont plus faibles, et oscillent autour de 300.000 hectares. Mais aussi les rendements sont plus élevés, et la production est supérieure à 2 millions de quintaux, avec des minima dépassant à peine 1 million et des maxima approchant 3 millions.
 
Les blés tendres d'Algérie, en raison de leur précocité, sont très demandés sur les marchés de consommation. Ce sont en quelque sorte des blés de primeur que la minoterie recherche dès leur apparition, car ils sont un précieux appoint à l'époque de la soudure, au moment où s'épuisent les stocks provenant de la dernière campagne et où n'ont pas encore été récoltés les blés en terre. Outre leur qualité, qui est excellente - car ils sont très riches en gluten - c'est leur précocité qui en fait la réelle valeur économique.
 
Bon an mal an, l'Algérie en exporte 2 à 300.000 quintaux, mais, la production étant insuffisante pour satisfaire aux besoins locaux, doit en échange importer 400.000 à 500.000 quintaux.
 
Orge. - L'orge occupe 1.300.000 à 1.400.000 hectares, soit à peu près autant que blés dur et tendre réunis. La production, pour la raison que la culture en est presqu'exclusivement entre les mains des indigènes, est extrêmement variable; elle peut tomber à 4 millions de quintaux ou dépasser 11 millions; mais elle est, en année normale, de 7 millions de quintaux.
 
Le motif de la faveur dont jouit l'orge auprès des cultivateurs indigènes réside dans sa grande rusticité et son aptitude à s'adapter à des milieux trop arides pour le blé. Elle est employée en grande partie dans l'alimentation des autochtones et dans celle de leurs animaux. Mais ce n'est pas le seul emploi de l'orge d'Algérie: un important débouché lui est réservé pour la fabrication de la bière, à laquelle elle convient tout particulièrement. Un million de quintaux d'orge sont exportés d'Algérie, principalement pour cette utilisation.
 
Avoine. - La culture de l'avoine, bien que moins importante que celle des autres céréales, n'en couvre pas moins 250.000 hectares, dont plus des deux tiers sont ensemencés par les colons européens. Elle tend d'ailleurs à prendre de l'extension, car ses débouchés s'accroissent chaque jour, tant dans la colonie qu'en France et à l'étranger.
      

En année moyenne, la production atteint 2 millions de quintaux; à part les récoltes déficitaires enregistrées dans les années qui ont suivi la guerre, elle s'écarte assez peu de ce chiffre moyen.
 
Le sixième environ de cette production (2 à 300.000 quintaux) est exporté en France et à l'étranger.
 
Autres céréales. - Le blé, l'orge et l'avoine sont des céréales d'hiver, c'est-à-dire des céréales semées à l'automne ou au début de l'hiver; il faudrait, pour être exact, y ajouter le seigle; mais les faibles superficies qui lui sont consacrées - à peine un millier d'hectares - en font une culture négli­geable, que nous ne citerons que pour mémoire.
 
Il en serait un peu de même des céréales d'été, semées au printemps lorsque les pluies ont été favorables. Elles couvrent au total - maïs, sorgho et millet -une vingtaine de mille hectares. Leur culture est d'ailleurs, depuis la guerre, en régression marquée.

 
 
Fig. G. - DANS UNE FABRIQUE DE PATES ALIMENTAIRES On voit, à droite, les pâtes au sortir de la presse, avant le séchage.
 
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