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   de latitude Nord et les 8° et 12° de longitude Est. Par sa latitude, elle est un pays tempéré chaud. Par sa façade méditerranéenne, elle subit les bienfaisantes influences marines, qui contrebalancent plus ou moins les influences desséchantes du Sahara. Autre influence encore, celle de son altitude élevée.
 
C'est en effet un pays de hautes terres, un pays de montagnes, même, mais de montagnes peu élevées dans l'ensemble, dépassant à peine 1.200 à 1.500 mètres en moyenne au-dessus du niveau de la mer, avec des points culminants de 2.300 mètres, et reposant sur un socle élevé de 6 à 800 mètres.
De ces dénivellations de 6 à 700 mètres, le paysage algérien, dans son ensemble, paraît, pour un pays monta­gneux, d'assez médiocre allure: ces hauteurs, qui, par leur forme, leur structure générale, font figure de montagnes, constituent tout au plus, comparées au paysage environnant, des collines élevées. Paysage de plateaux, plutôt que paysage de montagnes.
 
Pour le géographe, le système montagneux de l'Algérie se réduit à fort peu de chose : deux massifs presque parallèles, courant du Sud-Ouest vers le Nord-Est, séparés par des dépressions plus ou moins accentuées; au Nord, la Méditerranée, au Sud, le Sahara. Comme écrivait Elisée Reclus en parlant du relief algérien : « On dirait des vagues qui se succèdent au bord d'une plage. »

Au Nord, courant parallèlement à la côte, l'Atlas Tellien; composé de trois chaînes, elles aussi parallèles, il forme, avec la zône littoralienne et les dépressions qui les séparent, le Tell, région de cultures et de forêts.
Au Sud, l'Atlas Saharien, bourrelet montagneux, séparation naturelle entre l'Algérie septentrionale et le Sahara.
Entre les deux Atlas, une région d'altitude élevée - 800 mètres en moyenne, parfois 1.000, au relief peu accentué; les Hauts Plateaux.
Au Sud de l'Atlas Saharien, en contrebas des Hauts­Plateaux, le Sahara.

Le climat de l'Algérie présente dans l'ensemble les mêmes caractéristiques, qui en font un climat nettement méditerranéen. On ne saurait diviser l'année en quatre saisons, comme en France : printemps, été, automne et hiver. On ne constate à vrai dire que deux grandes saisons : la saison des pluies, qui coïncide avec la saison froide, commençant

      

en octobre et se prolongeant jusqu'en avril; la saison sèche, ou saison chaude, débutant en avril ou en mai et se terminant en septembre, parfois dans le courant d'octobre. Un hiver, plus froid et humide en décembre et janvier, un été, plus chaud et plus sec en juillet et en août; presque pas de saisons intermédiaires. Un autre caractère domine, qui donne une physionomie toute particulière au climat algérien : l'extrême irrégularité du régime des pluies, qui fait que l'agriculture, en certaines années, malheureusement fréquentes, souffre grandement du manque d'eau et voit ses récoltes fortement diminuées.
 
Mais des variations s'observent d'une région à l'autre; que l'on aille du Nord au Sud ou de l'Est à l'Ouest. La latitude, l'altitude, la proximité de la mer ou du désert, sont autant de facteurs qui influent sur le climat. Ces variations, nous les examinerons séparément pour chacune des régions naturelles de l'Algérie.

LE TELL. - L'Atlas Tellien se compose, avons-nous dit, de trois chaînes de montagnes.

La chaîne littoralienne commence à l'Ouest d'Oran, finit près de la frontière tunisienne, dominant les côtes dans toute sa longueur. Elle peut se diviser en deux portions : à l'Ouest d'Alger, son altitude est faible, elle n'est constituée que de vallonnements, avec, de temps à autre, de brusques ressauts : ce sont les Sahels et le Dahra. A l'Est d'Alger, les Kabylies sont des massifs élevés, de véritables montagnes.

La chaîne axiale débute à la frontière marocaine, borde d'abord, à l'Ouest, le littoral, puis devient une chaîne intérieure qui se prolonge en Tunisie. Le terrain est accidenté, l'altitude moyenne est élevée, le climat relativement rude.
Enfin, une dernière chaîne au Sud, la chaîne intérieure, constitue en quelque sorte la limite du Tell et des Hauts­Plateaux. Chaîne discontinue d'ailleurs, présentant par endroits des coupures de grande longueur, particulièrement dans le département d'Alger.
 
Entre ces chaînes de l'Atlas tellien s'ouvrent des dépressions de même orientation :
Entre la chaîne littorale et la chaîne axiale, la dépression sublittorale commence par la plaine d'Oran, et se termine à Bougie avec la vallée de l'Oued Sahel.

 
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