Depuis 1877, de nombreuses recherches ont été faites-, il est inutile de
rappeler ici tous les sondages effectués, leurs succès et leurs insuccès.
Mais ce qu'on peut constater, c'est que les prospections n'ont jusqu'à
présent porté que dans les départements d'Oran et d'Alger, et seulement
dans la région du Dahra et du Bas-Chéliff, entre Arzew et Orléansville. Sur
deux concessions instituées dans la colonie, une seule, celle de Messila ou
Tliouanet, est en exploitation, et produit en moyenne 250 tonnes d'huile par
mois, soit plus de 3.000 tonnes par an.
Sans doute la production d'huile minérale pourrait-elle être augmentée.
Mais les recherches exigent d'énormes dépenses, car les sondages, faits la
plupart du temps à peu près au hasard, sont excessivement onéreux; encore
ne donnent-ils pas toujours de résultats. Cette immobilisation d'importants
capitaux, qui quelquefois sont engloutis en pure perte, est un des principaux
obstacles à la découverte des combustibles liquides en Algérie.
IV - Les autres produits minéraux
Les minerais métalliques - La production des autres minerais
métalliques est beaucoup moins importante que celle du fer. Zinc, plomb et
cuivre se trouvent plus ou moins abondamment dans un grand nombre de gisements
qui sont des éléments appréciables de l'activité économique de
l'Algérie.
Le zinc se trouve en Algérie sous forme de blende et de calamine.
L'extraction subit l'influence des cours mondiaux; aussi accuse-t-elle de
fortes variations et passe-t-elle, d'une année à l'autre, de 30 à 60.000
tonnes.
La production de galène, ou minerai de plomb, varie dans des
proportions aussi considérables, de 15 à 25.000 tonnes.
Bien moins importante est la production du minerai de cuivre, qui oscille
autour de 2.000 tonnes.
La plupart des minerais de plomb et certains minerais de cuivre renferment de
l'argent; la production en est d'environ 6 à 7 tonnes par an.
Signalons également quelques gisements d'antimoine, de manganése, de
mercure, d'arséniate de plomb, dont l'exploitation est assez irrégulière.
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