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   en 1918, prolonger la ligne ferrée d'Arzew à Colomb-Béchar. Les chemins de fer Algériens de l'État, à qui il a été concédé, extrayaient dès la première année plus de 4.000 tonnes de houille. La production, à l'heure actuelle, oscille entre 15 et 20.000 tonnes, mais l'outillage existant, très perfectionné, permettrait l'extraction annuelle de 40.000 tonnes.       

Depuis 1877, de nombreuses recherches ont été faites-, il est inutile de rappeler ici tous les sondages effectués, leurs succès et leurs insuccès. Mais ce qu'on peut constater, c'est que les prospections n'ont jusqu'à présent porté que dans les départements d'Oran et d'Alger, et seulement dans la région du Dahra et du Bas-Chéliff, entre Arzew et Orléansville. Sur deux concessions instituées dans la colonie, une seule, celle de Messila ou Tliouanet, est en exploitation, et produit en moyenne 250 tonnes d'huile par mois, soit plus de 3.000 tonnes par an.
 
Sans doute la production d'huile minérale pourrait-elle être augmentée. Mais les recherches exigent d'énormes dépenses, car les sondages, faits la plupart du temps à peu près au hasard, sont excessivement onéreux; encore ne donnent-ils pas toujours de résultats. Cette immobilisation d'importants capitaux, qui quelquefois sont engloutis en pure perte, est un des principaux obstacles à la découverte des combustibles liquides en Algérie.

IV - Les autres produits minéraux

Les minerais métalliques - La production des autres minerais métalliques est beaucoup moins importante que celle du fer. Zinc, plomb et cuivre se trouvent plus ou moins abondamment dans un grand nombre de gisements qui sont des éléments appréciables de l'activité économique de l'Algérie.
 
Le zinc se trouve en Algérie sous forme de blende et de calamine. L'extraction subit l'influence des cours mondiaux; aussi accuse-t-elle de fortes variations et passe-t-elle, d'une année à l'autre, de 30 à 60.000 tonnes.
La production de galène, ou minerai de plomb, varie dans des proportions aussi considérables, de 15 à 25.000 tonnes.
Bien moins importante est la production du minerai de cuivre, qui oscille autour de 2.000 tonnes.
La plupart des minerais de plomb et certains minerais de cuivre renferment de l'argent; la production en est d'environ 6 à 7 tonnes par an.
Signalons également quelques gisements d'antimoine, de manganése, de mercure, d'arséniate de plomb, dont l'exploitation est assez irrégulière.

 
Fig. 30. - L'ABATAGE DU CHARBON A KENADSA L'exploitation, dans ses débuts, a eu lieu à ciel ouvert, comme le montre la photographie. Elle est actuellement souterraine.
Le charbon produit est utilisé pour le chauffage des locomotives du réseau oranais des Chemins de fer algériens de l'État; revenant moins cher que le charbon anglais, il permet à cette administration de réaliser de sérieuses économies.
 
En ce qui concerne les combustibles liquides, de nombreux indices pétrolifères existent en Algérie, dans tout le territoire: suintements, roches bitumineuses, tout indique l'existence de nappes plus ou moins importantes.
 
De tout temps, d'ailleurs, le pétrole fut connu en Algérie: bien avant la conquête, les pirates barbaresques calfataient leurs vaisseaux avec les huiles minérales s'échappant de la source d'Ain-Zeft, dans le Dahra.
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