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Traduction des mots arabes employés le plus fréquemment dans l'ouvrage.

 
Abd, serviteur ; entre dans la composition d'un très-grand nombre de noms propres. Abd-Allah, serviteur de Dieu; Abd-el-Kader, serviteur du Puissant, Abder-Rahman, serviteur du Miséricordieux, etc.
Aman, grâce, pardon, sauf-conduit.
Ben, fils; sert à composer beaucoup de noms propres d'hommes ou de tribus, aussi bien qu'Ouled, Ould, ou, qui signifient à peu près la même chose, mais plus littéralement: enfant, descendant. Exemple tiré du nom de l'émir: Abd-el-Kader ben Mahy-ed-Din, ould Sidi Kada-ben-Mokhtar; Abd-el Kader fils de Mahy-ed-Din, descendant de Sidi-Kada-ben-Mokhtar.
 
MOTS DE LOCALITÉ. - Bordj, fort. Oued, rivière. Djebel, montagne.
 
MOTS DE HIÉRARCHIE. - Khalifa, lieutenant; Calife, lieutenant du Prophète. Khalifa du chef de l'état, première dignité politique et militaire. Agha et Bach-Agha (agha en chef) fonctionnaires immédiatement inférieurs.
Caïd, Amine, magistrats de localité. Cadi, juge. Marabout, homme de Dieu, lié à Dieu. Cheikh, vieux, ancien, vénéré. Taleb, savant, au pluriel, Tolbas. Khodja, secrétaire.
Bou, père, qui possède: s'emploie fréquemment dans les sobriquets. Bou-gaza, l'homme à la chèvre.
Chérif, nom propre de la famille du Prophète.
Djemmâ, assemblée, conseil, mosquée. (Ecclesia. )
Falah, prière d'invocation.
Gâda, cheval ou présent de soumission.
Maghzen, terme qui désignait les tribus du gouvernement et, par extension, toutes les dépendances de l'autorité.
Sid, Si, sieur ou seigneur. Sidi, monseigneur.
 
    

 

   

CHAPITRE PREMIER.

 

 
PRÉLIMINAIRES
 
1. Cadre de l'ouvrage. - II. Étymologie du mot Kabyle.- III. Langue kabyle. - IV. Résumé historique jusqu'à 1830.
 

I.

 
L'idée que l'on se fait en général du continent d'Afrique, et l'extension donnée à des renseignements partiels ont accrédité depuis longtemps, au sujet de l'Algérie, une erreur fort étrange. On la regarde comme un pays de plaines et de marécages, tandis que les accidents et la sécheresse du sol en forment au contraire le trait caractéristique. Le littoral de l'Algérie surtout est presque toujours montueux. Entre la frontière marocaine et la Tafna règne le massif des Traras. Oran a, comme Alger, son Sahel mamelonné.

Depuis l'embouchure du Chélif jusqu'à celle de Mazafran, c'est-à-dire sur une longueur de soixante lieues et sur une profondeur de dix à douze, s'élève, se ramifie la chaîne du Dahra. Celle du petit Atlas s'y rattache par le Zaccar et ferme l'hémicycle de la Mitidja. Arrivé en ce point, le système se réhausse, s'élargit, se complique et garnit toute l'étendue de la côte jusqu'au voisinage de Bône. Ce n'est pas tout : il faut compter, dans l'intérieur, l'Ouarensenis qui fait face au Dahra, le domine en hauteur et le surpasse en étendue; puis, d'autres grandes masses parallèles aux précédentes, et qui séparent le Tell du Sahara comme celles-ci l'ont isolé de la Méditerranée; tels sont : le Djebel-Amour (1) , les Auress, etc.

 

(1) Djebel veut dire montagne.

 
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