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  L'ALGÉRIE de 1890 à 1914. La renaissance coloniale.  
     
  
Les forces réunies des trois missions se heurtaient à Rabah, le dernier des grands conquérants noirs, qui fut vaincu et tué le 22 avril 1900 au combat de Kousseri; le commandant Lamy trouva lui aussi la mort dans cette rencontre.
 

L' OCCUPATION DES OASIS DU SUD-OUEST ET SES CONSÉQUENCES

 
La pénétration saharienne, si longtemps interrompue, marche à pas de géant dans les premières années du vingtième siècle. La période de 1900 à 1912 est, à cet égard, absolument décisive. C'est à ce moment que l'empire français d'Afrique se constitue véritablement, que ses divers tronçons se soudent, que la question saharienne se règle, que le problème marocain enfin reçoit la solution qu'exigeaient nos intérêts africains.

Les oasis du Sud-Ouest furent occupées à la suite de l'attaque de la mission Flamand, dont l'escorte, commandée par le capitaine Pein, s'empara d'In-Salah en décembre 1899. L'occupation fut maintenue, mais on ne se décida pas sans quelque hésitation à lui donner la suite qu'elle comportait; les à-coups et les lenteurs rendirent l'opération plus coûteuse. En mars 1900, on résolut d'en finir avec les oasis du Touat. Une colonne, sous les ordres du colonel d'Eu, acheva la prise de possession du Tidikelt, non sans avoir eu un combat acharné à soutenir dans l'oasis d'Inrar, située à 50 kilomètres d'In-Salah. D'autre part, la colonne Bertrand, forte de 2 000 hommes, partie de Duveyrier, occupait Igli sans coup férir. Des forces venues d'El-Goléa et de Géryville convergeaient sur Tabelkoza et Timmimoun et occupaient le Gourara. Enfin le général Servière recevait la soumission des ksours du Touat et entrait le 30 juillet 1900 à Adrar. Certaines oasis du Gourara avaient fait appel aux Beraber pour organiser la résistance à notre domination. Les sanglants combats de Sahela-Metarfa (30 août et 5 septembre 1900), de Timmimoun et de Charouin (18 et 28 février 1901) nous montrèrent que notre sécurité était loin d'être complète de ce côté. Cependant, au printemps de 1901, la " question du Touat " peut être considérée comme résolue.

La prise de possession des oasis ne s'était pas opérée sans d'assez grandes difficultés, les unes inhérentes à l'opération elle-même, les autres résultant des erreurs de méthode consistant à accumuler inutilement dans ces régions pauvres de lourds et onéreux effectifs de troupes régulières, qui ne pouvaient y subsister qu'au prix d'énormes sacrifices d'argent et d'animaux.

 
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