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De ce côté, la limite de la zone
d'influence française était déterminée par les conventions
franco-anglaises du 14 juin 1898 et du 26 mars 1899; les oasis
de Rhadamès et de Rhat étaient placées dans la zone
tripolitaine et pénétraient dans notre territoire comme deux
antennes gênantes, mais le tracé nous réservait la plupart
des terrains de parcours des Azdjer avec les principaux points
d'eau.
En 1902, l'Italie, héritière éventuelle de la Tripolitaine,
adhéra à l'arrangement franco-anglais.
Pendant la guerre italo-turque, nous occupâmes Djanet sans
difficultés, et nous étendîmes notre prise de possession
jusqu'aux limites fixées par l'arrangement de 1899.
De toutes parts, le Sahara et ses habitants étaient enserrés
dans les mailles de notre réseau. Notre installation au
Touat, succédant à notre entrée à Tombouctou, était
bientôt suivie de l'occupation d'Agadès. Le 18 avril 1904,
Laperrine, parti d'In-Salah avec un petit détachement de
méharistes, rencontrait à Timiaouine, dans l'Adrar des
Ifoghas, une reconnaissance venue de Bourem et rendait
sensible, par cette jonction, la pacification du Sahara
central. Une décision ministérielle du 7 juin 1905, suivie
d'un arrangement du 20 juin 1909, traça la limite entre
l'Algérie et le Soudan; partant du Hoggar, elle aboutit d'une
part à l'Atlantique au cap Noun, d'autre part à la
frontière tripolitaine près de Rhat.
Cette limite, bien entendu, n'est pas et ne saurait être une
barrière; de nombreuses jonctions furent réalisées entre
les troupes soudanaises et algériennes, et de plus en plus
fréquemment les officiers de deux territoires des Oasis et du
Niger se réunirent pour l'étude des questions qui
nécessitaient une entente. Avec de faibles escortes, des
voyageurs et des savants purent se rendre sans être
inquiétés d'Alger à Tombouctou. |
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LA PACIFICATION DES
CONFINS ALGÉRO-MAROCAINS (1907-1910) |
La question de la
pénétration saharienne une fois réglée, c'est vers les
territoires beaucoup plus intéressants qui s'étendent à
l'Ouest de l'Algérie qu'il nous fallait reporter nos regards. |
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